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7 avril 2006

Show rédactionnel algérien aux allures d'une chasse à courre

Privés tout maladroitement d'un show de l'humoriste de talent Jamal Debbouze, les algériens ont eu droit de manière autrement plus grossière à un show rédactionnel à outrance ridicule mené par certains titres de la presse algérienne, qui font de la haine pour tout ce qui est marocain leur fonds de commerce.                                        

 

                                                

Il a fallu l'annonce de deux spectacles à Alger de Jamal Debbouze, qui d'ailleurs n'en n'était pas l'initiateur, pour que ces titres qui s'estiment devoir s'en offusquer, ouvrent les vannes de leur intarissable grenier de la haine, et par un puissant jet médiatique qui s'est étalé sur plusieurs jours, lancent une charge furieuse contre Debbouze coupable tout simplement d'être d'origine marocaine et d'en être fier.

Et puisque cette presse peu encline à l'analyse argumentée, encore moins à la retenue sereine, manque de courage pour appeler un chat un chat, elle est passée par les détours dont elle a les secrets, pour reprocher à Debbouze pas plus ni moins, d'avoir des convictions politiques et de les exprimer.

Cette attitude qui prête à sourire les larmes aux yeux, conduit tout droit à poser cette brutale question: en vertu de quel droit peut-on interdire à Debbouze ou à Abbas d'avoir des convictions politiques, culinaires ou vestimentaires et de les exprimer ?.

Si la réponse à cette question surgit dans toute son évidence aux incultes comme aux érudits, ceux qui ont fait campagne contre la visite purement artistique de Jamal Debbouze en Algérie, doivent normalement rougir de leur basse manoeuvre.

"La position de Jamal Debbouze sur le Sahara le disqualifie de venir en Algérie", écrit sans pudeur un journal algérien, "El Watan" pour ne pas le nommer. Et pour étayer cette vision obscure dans sa gravité, voire démentielle, tout y passe pêle-mêle: "Douste-blazy", "Berdugo", "l'armée marocaine", "le tournage de films à Ouarzazate", "le sport des handicapés à Alger"... une drôle de mixture servie à la va-vite pour faire mouche. Il fallait à tout prix faire capoter le spectacle quitte à vouer l'artiste aux gémonies.

Dans cette chevauchée insatiable de l'anti-marocain, à la recherche en permanence de leurres à brasser, le grand tonneau de principes que cette presse nous jette quotidiennement à la figure, a été bien entendu mis de côté. C'est de la vitrine dont on use et abuse aux gré des circonstances.

Si l'on prend à l'envers ce raisonnement farfelu, concocté par ce journal, on pourrait dire que tous ceux qui n'épousent pas la thèse algérienne sur le Sahara marocain, sont indésirables en Algérie, et du coup, ce serait la quasi fermeture de l'aéroport Houari Boumediene qui deviendrait soudainement d'une criante inutilité. Là, sincèrement, on ne raisonne plus par la tête, on marche sur la tête.

Après avoir plombé le Maghreb des Etats, on s'acharne à présent à hypothéquer celui des peuples.

Avec pareilles démarches ridicules et destructrices, c'est en effet l'idéal de la fraternité maghrébine qui recule pour céder le terrain au plus redoutable des fléaux qu'est la haine pour l'autre.

Au Maroc, les artistes algériens ont toujours été les bienvenus. Dans chaque coin du Royaume, ils ont un public qui les trouve merveilleux, et un peuple qu'ils trouvent accueillant pour tous les fils de la terre Maghrébine.

C'est sur cette voie que nous persisterons, et c'est avec la même persistance que nous récusons toute velléité tendant à compromettre les chances de rapprochement entre nos peuples frères.

Comment la presse algérienne peut-elle encore traiter de la discrimination que subissent les Maghrébins dans certains pays d'Europe, dès lors qu'elle a elle-même, par sa campagne rageuse contre Jamal Debbouze, chaussé les bottes des chantres de cette discrimination ?.

C'est une question qui ne mérite pas que l'on s'y attarde si ces journaux n'étaient pas le relais, rien que le relais de ce qui se décide ailleurs, loin de leurs locaux, de ce qui se décide sur la base d'une répugnance incommensurable à tout ce qui est marocain.

Sinon comment expliquer autrement que par une chasse à courre, le fait que la présidence de la république algérienne ait déclaré association non grata en Algérie, " l'Association le Sahara marocain ", coupable d'avoir demandé l'autorisation d'acheminer une aide humanitaire aux séquestrés de Tindouf victimes d'inondations.

Il est certain que la fraternité des peuples marocain et algérien finira par triompher de ce jeu dangereux, de ces calculs si petits, si méprisables.

Cela prendra du temps, subira des vicissitudes et autres aléas de la politique avec un petit "p", mais la flamme de cette fraternité ne sera jamais éteinte en dépit du souffle fort des dinosaures de cette fâcheuse tendance.

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