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21 avril 2006

Interrogations sur la nouvelle hospitalisation de Bouteflika

La version officielle de l'hospitalisation à Paris d'Abdelaziz Bouteflika - un suivi médical de routine - suscite vendredi de nombreuses interrogations dans les journaux français et la sphère politique

http://www.lexpress.fr/info/infojour/reuters.asp?id=18751&1305

Le président algérien, qui est âgé de 69 ans, a été admis mercredi soir à l'hôpital militaire du Val de Grâce pour un "bilan de santé", cinq mois après y avoir été opéré d'un ulcère hémorragique à l'estomac.

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé vendredi que ce suivi médical était lié à l'intervention chirurgicale alors subie par le président algérien.

"Je peux vous confirmer que M. Bouteflika se trouve en France pour une visite de suivi médical qui était prévue de longue date et qui intervient à la suite de l'opération qu'il avait subie au mois de novembre dernier", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Jean-Baptiste Mattei.

Il a précisé qu'à sa connaissance Abdelaziz Bouteflika se trouvait "toujours en France" vendredi.

"On ne doit pas nous prendre pour des naïfs", s'indigne Bernard Debré, député UMP de Paris et chef du service urologie de l'hôpital Cochin dans les colonnes du Parisien.

"Ce qu'on nous annonce ne cadre pas avec ce qui se passe aujourd'hui", explique-t-il.

"Quand un ulcère hémorragique a été traité puis guéri, il s'agit d'effectuer un simple contrôle fibroscopique, qui peut être fait dans n'importe quel hôpital algérien. On peut se demander pourquoi Bouteflika vient à Paris pour un contrôle aussi simple".

La rareté des informations sur l'état de santé du président algérien lors de son hospitalisation à Paris fin novembre avait alimenté diverses rumeurs, qu'Abdelaziz Bouteflika s'était efforcé de dissiper en apparaissant à la télévision avant son départ de France.

On l'a vu depuis dans plusieurs grands rendez-vous internationaux et en tournée en Algérie. Lors de l'un de ces déplacements, dimanche, il s'en est de nouveau pris à la France, qu'il a accusée de "génocide de l'identité algérienne" pendant les 132 années de colonisation.

TROISIEME VISITE EN CINQ MOIS?

Pour les journaux français, cette "sortie" virulente prouve que l'hospitalisation d'Abdelaziz Bouteflika n'était pas prévue de longue date mais qu'elle est due à une brusque aggravation de son état de santé.

"On le voit mal en effet s'en prendre aussi violemment à la France cinq jours avant de venir y effectuer un contrôle médical au risque d'être moqué par des Algériens incrédules face à une telle contradiction", écrit Libération.

Selon Le Figaro, cette nouvelle hospitalisation serait la troisième depuis l'intervention chirurgicale de l'an dernier.

Ces "fréquentes visites accréditent la thèse d'une maladie beaucoup plus grave qu'un simple ulcère, un cancer de l'estomac", estime Le Parisien.

Le député UMP Jérôme Rivière a annoncé son intention de saisir le ministre des Affaires étrangères "pour connaître les raisons pour lesquelles la France accepte de recevoir et soigner un chef d'Etat qui, jour après jour, insulte notre pays, son histoire et ses concitoyens".

Réélu en 2004 pour un second mandat de cinq ans, Bouteflika est considéré par de nombreux Algériens comme celui qui a ramené la paix après plusieurs années de violences islamistes.

"Il y a un sentiment national très puissant en Algérie", confirme Benjamin Stora, historien spécialiste de l'Algérie, interrogé sur les propos antifrançais de Bouteflika.

Il y a à ses yeux plusieurs explications à cette nouvelle attaque du président algérien.

Alger considère notamment que Paris est "trop engagé aux côtés du Maroc" dans le dossier du Sahara occidental et a le sentiment que ses ressortissants ne sont pas traités sur un pied d'égalité avec les Marocains et les Tunisiens en matière de visas.

"C'est un contentieux qui dure depuis plusieurs années et dans ce contexte Alger s'est rapproché de Washington et même de Moscou" à l'heure où l'Algérie, grand producteur de pétrole et de gaz, occupe "une position très forte sur la scène internationale" en raison des tensions sur les marchés énergétiques.

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