9 mars 2006
Ils font bouger le royaume...
Driss Benzekri
Ancien militant communiste incarcéré pendant
dix-sept ans dans les geôles du royaume, il a accepté de présider
l'Instance Equité et Réconciliation chargée de faire la lumière sur la
répression politique de l'ère Hassan II. Son rapport remis au roi le
30 novembre 2005 préconise une révision constitutionnelle et la
formulation d'excuses officielles aux victimes des années de plomb.
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Nawal el-Moutawakil
L'ancienne championne olympique du 400 mètres haies
(1984) a été la première femme africaine à siéger au Comité
international olympi-que : à ce titre, elle a présidé la commission
d'évaluation qui a désigné Londres pour accueillir les jeux de 2012.
Ex-secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports, elle défend la cause
des femmes.
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Mehdi Qotbi
Artiste peintre très proche du roi Mohammed VI, il
passe pour un homme clé des relations franco-marocaines, car il est
aussi l'ami du Premier ministre français Dominique de Villepin depuis
vingt ans.
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Ahmed Reda Benchemsi
Le directeur de l'hebdomadaire « Tel quel » est l'un
des plus ardents défenseurs de la liberté de la presse. Condamné à
plusieurs reprises à verser de lourds dommages et intérêts, son journal
est aujourd'hui menacé de disparition. «Le pouvoir vient d'inaugurer
une nouvelle méthode pour museler la presse : l'étouffer par des
amendes disproportionnées, obtenues grâce à des simulacres de procès
civils», estime Ahmed Reda Benchemsi.
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Najat Aatabou
Spécialiste de la chanson populaire (châabi), cette
Berbère du Moyen Atlas chante les joies et les peines des femmes. En
1981, son premier tube - « J'en ai marre » -, enregistré
clandestinement pendant un mariage, fait d'elle une vedette. Echappant
à l'emprise de ses frères, elle deviendra l'une des artistes les plus
influentes et les plus célèbres du Maroc. |
Fayçal Laraichi
Diplômé de Stanford, le nouveau patron de la
télévision publique est devenu le grand promoteur de la diversité
culturelle : les émissions en berbère et en darija (dialecte
populaire) ont désormais droit de cité. Une petite révolution.
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Mahi Binebine
Peintre et écrivain, il partage son temps entre
Marrakech, Paris et Madrid. Son travail pictural, qui s'inspire de la
tradition des masques africains, lui vaut une renommée internationale.
Ses oeuvres ont été exposées au Musée Guggenheim de New York. Et ses
romans qui explorent la mémoire et la culture marocaines ont été
traduits en plusieurs langues. Dernier ouvrage paru : « Terre d'ombre
brûlée » chez Fayard.
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Aïcha Ech-Chenna
Originaire de la médina de Casablanca, elle se bat
pour les plus déshérités depuis trente-cinq ans. L'association
Solidarité féminine qu'elle préside vient au secours des mères
célibataires. Dans son livre « Miseria » (Editions du Fennec), cette
Mère Courage raconte l'histoire des victimes qu'elle a rencontrées :
petites bonnes, enfants abandonnés, femmes bafouées...
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Karim Tazi
Numéro un des matelas et de l'ameublement (groupe
Richbond), ce patron new-look est aussi président de la puissante
Association marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement.
Partisan d'une économie solidaire, il soutient de nombreuses actions de
développement social : banque alimentaire, micro-crédits, aide à la
création d'entreprises.
Nouvel Observateur
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