"Le Soir d'Algérie" en flagrant déli d'intox
"Le Soir d'Algérie" a été pris en flagrant délit de désinformation. Il y a quelques jours, il annonçait la désertion de cinq soldats marocains et leur fuite vers Tindouf. La réalité est tout autre. Une autre manipulation de l'armée algérienne.
"Le Soir d'Algérie", publication qui ne porte pas
particulièrement le Maroc dans son cœur, vient de donner la preuve d'un
certain "professionnalisme" en matière d'intox auquel sont rodés des
journaux algériens dans leur approche du pays voisin. Sauf que cette
fois, la gaffe est de taille. Dimanche 12 février 2006, cette
publication écrit que cinq soldats marocains "d'origine sahraouie"
avaient été arrêtés aux environs d’une localité appelée Merkala près de
Tindouf. "Le Soir d'Algérie", force détails à l'appui et sans prendre
la peine de recourir au précieux conditionnel, affirme que les cinq
soldats, "enrôlés" dans l'armée marocaine contre leur volonté, ont été
interceptés par les gendarmes gardes frontières, algériens. Et plus
encore, cette publication avance le froid insupportable et le manque de
moyens (même de nourriture !) comme raison de la "désertion" des
soldats marocains. Le journal va même jusqu'à puiser dans de
surréalistes statistiques pour affirmer que les suicides et les
maladies mentales ont triplé au sein de l'armée marocaine ces dernières
années.
Toutes ces "joyeusetés" avaient une source, unique et
surtout intéressée. L'Association le Sahara Marocain (ASM) avait pris
sur elle de vérifier ces "informations". Résultat des courses : on
allait s'apercevoir que "Le Soir d'Algérie" et ses deux journalistes
ont été bernés par l'armée algérienne comme ils l'ont admis eux-mêmes.
Même le Polisario, à en croire l'ASM, a démenti l'"information".
Les
journalistes du "Soir d'Algérie", contactés par l'ASM ont affirmé
qu'ils s'étaient " fait avoir par (leurs) sources au sein de l'armée…".
Commentaire de l'association de Mohamed Réda Taoujni, il s'agit, encore
une fois, d'"une intoxication de plus made in «Army of Algeria»
malheureusement de bas niveau".
Une affaire qui rappelle la
fameuse histoire des "officiers libres" et autres inventions. "Le Soir
d'Algérie", aux dernières nouvelles, n'a pas daigné s'excuser auprès de
ses lecteurs pour la bourde qu'il a commise. Craint-il de se fâcher
avec ses sources au sein de l'armée algérienne ?!