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7 mars 2006

Un parlementaire sur cinq élus en 2005 est une femme

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         
07.03.2006 | 15h23 
Dix ans après l'engagement pris à la conférence de Pékin en 1995 d'œuvrer à l'égalité des sexes dans le monde
   

Les femmes restent largement minoritaires dans les Parlements du monde, puisqu'elles représentent un parlementaire élu sur cinq en 2005, a indiqué l'Union interparlementaire (UIP).

«Les progrès sont continus, mais les femmes restent largement minoritaires dans», a souligné l'UIP à l'occasion de la Journée internationale de la Femme qui a lieu aujourd'hui.

Ainsi, 1.548 femmes ont emporté un siège dans les 39 Parlements soumis à réélection en 2005, soit 20% des élus. Comparativement, en 2000, 11% des personnes élues étaient des femmes.

L'organisation internationale basée à Genève ajoute que, dans neuf pays, plus de 30% des élus ou réélus à un mandat parlementaire sont des femmes.

Au total, les parlementaires femmes représentaient, à la fin 2005, 16,3% des membres des Chambres basses et hautes de 187 Parlements, contre 15,7% en décembre 2004. Une lente progression se poursuit ainsi depuis 1995, lorsque la proportion des femmes parlementaires n'était que de 11,3%, souligne l'UIP.

Le Rwanda figure dans le peloton de tête avec 48,8% de députées, en raison d'un quota légal, suivi de la Suède (45,3%), de la Norvège (37,9%). La Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, Cuba et l'Espagne comptent 36% de femmes à la Chambre basse.

Enfin, en 2005, les plus fortes augmentations du nombre d'élues femmes ont eu lieu au Honduras (+18%), suivis de l'Andorre, l'Ethiopie, le Burundi et le Liechtenstein (+12%), puis Maurice et la Tanzanie (+8,2%).
En revanche, les femmes ont disparu du Parlement kirghize. Neuf pays ne comptent encore aucune femme dans leur Parlement, dont l'Arabie Saoudite, la Micronésie et Tonga.

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Promouvoir la prise de décisions

La Journée internationale de la Femme est célébrée aujourd'hui dans le monde entier avec pour thème cette «Le rôle des femmes dans les prises de décisions».
Dans son message, à l'occasion de cette journée, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a relevé «un certain nombre d'avancées en matière de représentation des femmes à travers le monde».

«En janvier de cette année, la proportion de femmes dans les Parlements nationaux a atteint un nouveau record à l'échelle planétaire», a-t-il relevé, alors qu'on compte actuellement 11 femmes chefs d'Etat ou de gouvernement réparties sur tous les continents, et trois pays (le Chili, l'Espagne et la Suède) dirigés par des gouvernements comptant un nombre égal d'hommes et de femmes.

Aux Etats-Unis, le Président George W. Bush prononcera une allocution à l'occasion de cette célébration.

En France, la nouvelle Présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d'un pays africain, sera l'invitée d'honneur du pays à l'occasion de cette journée et présidera notamment un débat sur la parité hommes-femmes comme «outil du développement».

Au Chili, Michelle Bachelet s'apprête à devenir la première présidente de son pays dans quelques jours en présence de plus de 30 chefs d'Etat et dirigeants d'Amérique latine, Afrique et Europe, ainsi que de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice.

Toutefois à travers le monde, la représentation en politique des femmes à des postes de responsabilité, reste largement un voeux pieux.
Les femmes continuent, en outre, à travers la planète d'être victimes de violences domestiques, de tabous religieux et culturels, et de discrimination sur les lieux de travail.

La Journée internationale de la Femme est célébrée internationalement par des groupes de femmes et, dans maints pays, c'est un jour de fête nationale.
Toutefois, des associations féminines du monde entier ont accusé lundi l'Onu de ne pas faire assez en faveur de l'égalité des sexes dans le cadre de sa propre réforme.

Dans une lettre ouverte au secrétaire général, Kofi Annan, et aux Etats membres, les signataires déplorent que plus de 10 ans après l'engagement pris à la conférence de Pékin en 1995 d'œuvrer à l'égalité des sexes dans le monde, «l'Onu continue à n'offrir qu'une représentation minimale aux femmes dans ses commissions importantes, ses comités d'experts de haut niveau et ses postes hiérarchiquement élevés».

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Elles sont peu représentées à l'Onu

Plusieurs organisations non gouvernementales ont déploré, lundi à New York, le recul du nombre de femmes à des postes de décision au sein de l'Organisation des Nations unies. Ces «ONG ont suivi de près les activités des Nations unies après la Conférence de Pékin et le Sommet mondial de 2005, espérant constater des progrès dans le domaine de l'égalité entre les hommes et les femmes. Mais elles ont été amèrement déçues», a ainsi indiqué Samantha Cook, de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, lors d'une conférence de presse au siège de l'Onu.

«C'est devenu un grand point de préoccupation à la Commission (onusienne) de la condition de la femme, et nous avons en conséquence envoyé une lettre ouverte au secrétaire général», a ajouté Mme Cook.

Au Sommet mondial, les groupes représentant les femmes avaient obtenu des acquis pour la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes, a-t-elle rappelé, relevant cependant qu'il s'agit, aujourd'hui, d'un recul dans ce domaine.

«Nous exprimons aujourd'hui notre indignation face au fait que non seulement nous n'avançons pas dans la nomination de femmes à des postes clefs, mais que nous reculons», a affirmé de son côté, lors de cette conférence de presse, June Zeitlin, directrice de l'Organisation des femmes pour l'environnement et le développement (WEDO), invitant le secrétaire général de l'Onu à répondre à ces préoccupations. «Cette disparité s'empire», a-t-elle souligné, citant la dernière nomination de Mark Malloch Brown au poste de vice-secrétaire général, en remplacement d'une femme, Louise Fréchette.
  | AFP
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