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28 février 2006

Les niches du marché turc

marokko1Tourisme balnéaire, culturel, architectural, religieux… En Turquie, rien n’est laissé de côté. Tout atout est exploité par les professionnels de ce secteur. N’est-ce-pas ce pays qui, après avoir compris que le tourisme religieux peut être porteur, exploite avec force -touristiquement parlant- le moulage de la main du Prophète et les empreintes de ses pieds pieusement conservés au palais de Topkapi.
La visite de ce palais est incontournable et est inscrite dans tous les programmes et guides touristiques. L’imagination des professionnels turcs et leur combativité pour augmenter le flux sont grandes. La Turquie brigue cette année 26 millions de touristes, soit trois millions de plus que 2005, année où elle a réalisé des rentrées de devises de 20 milliards de dollars. Et ce n’est pas dans les packages confectionnés presque au prix coûtant (200 euros y compris aérien et séjour) que les professionnels gagnent de l’argent. Ils misent davantage sur les excursions et les visites des «trésors turcs» pour lesquels le touriste dépense bien davantage (plus de 700 euros en moyenne). Et aujourd’hui, la stratégie est d’orienter les visiteurs vers d’autres villes en dehors d’Istanbul et Antalya, explique Nebil Celebi de la Tursab (association des agences de voyages turques) qui regroupe 4.000 voyagistes.
Le secteur privé a toujours été la locomotive du tourisme dans le pays. Il définit les stratégies, met les moyens et demande le cas échéant un appui au gouvernement, ajoute-il.
Autre objectif affiché, ouvrir le secteur à l’étranger. «Le développement du tourisme en Turquie doit se faire dans les deux sens», indique pour sa part Hacer Aydin, directrice exécutive de l’EMITT, salon international du tourisme et du voyage pour l’Est de la Méditerranée. Pour sa 10e édition (du 23 au 25 février), ce salon a réuni près de 1.500 exposants de 50 pays. 

·  Du shopping à la découverte

«Pour être une destination touristique durable, la Turquie a besoin de l’incomming et de l’outdoing (tourisme à l’export)», insiste Ali Akyuz, directeur général du TO Cafetur, filiale du groupe Marmara.
C’est un des premiers à avoir justement travaillé sur l’outdoing en Turquie avec le Maroc en partenariat avec un réceptif marocain Réceptours. Aujourd’hui, les deux partenaires réalisent près de 50% des arrivées des touristes turcs au Maroc.  Et depuis deux ans, ce TO consacre un budget dans les médias pour la promotion du Maroc.
«Le marché est promoteur, notamment dans l’incentive et le tourisme d’affaires, qui demandent un plus grand effort des professionnels», commente Tariq Khattab, directeur de l’ONMT pour la région du Moyen-Orient.
Car, la Turquie est aussi un pays émetteur avec plus de 15 millions de nationaux qui voyagent à l’étranger chaque an et leur nombre augmentera d’ici les 10 prochaines années. «Si, auparavant, les Turcs voyageaient pour le shopping, aujourd’hui, ils le font pour la découverte, la culture et les affaires», indique Hacer Aydin qui estime que le Maroc se place bien à ce niveau. Oui, mais à condition d’être soutenu par des actions de promotion.
La Turquie et l’ensemble du Moyen-Orient ne sont pas en première position dans la stratégie touristique du Maroc, avec un budget modeste consacré à la promotion dans cette région.
C’est la délégation de Dubaï qui gère le pôle et pour l’Office le cœur du marché du Moyen-Orient reste les pays du Conseil de coopération du golfe (CCG), suivis des autres.
Mais, nous avons une double finalité, asseoir une politique promotionnelle à moyen et long termes et une adaptabilité du produit Maroc aux spécificités de chaque marché émetteur du pôle. Selon son évolution, chaque marché bénéficiera d’un effort supplémentaire», insiste El Khattab.
De son côté, l’aérien a choisi de renforcer sa présence sur la Turquie. Ainsi, Royal Air Maroc a lancé en avril dernier un vol quotidien Casablanca-Istanbul, avec une représentation régionale après sept ans d’absence. «En 8 mois, nous avons travaillé davantage les éductours pour les prescripteurs turcs, les roads-shows en partenariat avec des agences et des hôtels. Il faut donner du temps à une ligne pour mûrir et miser sur la promotion», indique Abdelah Kenfaoui, directeur de RAM Turquie, qui déplore toutefois l’absence sur ce marché des autres voyagistes marocains à l’exception de trois ou quatre agences.
RAM développe la ligne avec trois vols propres Casablanca-Istanbul, et trois autres en partenariat avec Turkish Airlines qui a aussi investi dans une ligne directe. Son vice-président, Halil Tokel, vient d’annoncer à l’EMITT l’ouverture d’un deuxième vol vers la fin du printemps et se fixe un ambitieux objectif de 100.000 passagers sur le Maroc d’ici deux ans.   


Ambitions

La Turkish Airlines (TA) va devenir la cinquième compagnie en Europe après Ibéria, du moins en ce qui concerne sa flotte et les dessertes. La compagnie turque va acquérir 59 avions d’ici juillet, indique Halil Tokel, vice-président. Ce qui portera sa flotte à 100 avions.
Par ailleurs, la TA compte ouvrir 24 nouvelles destinations en 2006 et sera la première compagnie à lancer des lignes sur certains pays de l’Asie centrale comme le Kazakhstan et le Caucase.

www.leconomiste.com

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