TUNISIE - Une grève dûment planifiée
Nombreuses sont les
associations de la société civile qui ont été déçues du timing et de la
manière selon laquelle la grève de faim des leaders de l’opposition
politique tunisienne a été arrêtée. Certaines de ces associations
parlent d’un marché «tripartite» qui a été conclu, lors de la tenue du
SMSI entre les concernés, l’Etat tunisien et les représentants de l’Onu
pour arriver à cette fin heureuse. La preuve, d’après ces associations,
l’entrée en scène très médiatisée de l’opposante iranienne, Shirine
Abbadi, qui avait eu tous les honneurs de la part des autorités
tunisiennes. Ces personnalités de l’opposition ont dû de suite être
confrontées aux interrogations, notamment de la part des militants de
leurs partis ou de leurs sympathisants. A cet égard, l’Etat tunisien
qui a gagné son pari avec la réussite de ce sommet, s’abstient de tout
commentaire concernant l’arrêt de cette grève. Pourtant, un des
responsables de l’organisation de cet événement qui a voulu garder
l’anonymat, a précisé à La Gazette du Maroc que “chaque partie a fini
par avoir son compte”. Quoi qu’il en soit, les observateurs estiment
que ces opposants sont sortis affaiblis de ce test.
La Gazette du Maroc